Sacha BOURDO – Acteur
A l’issue de la projection très applaudie du film « L’étoile du Soldat » de Christophe de Ponfilly lors du Festival du film russe « Vesna » dans lequel Sacha Bourdo est l’interprète du rôle principal (un jeune soviétique amateur de musique qui se retrouve soldat en Afganistan) paris-moscou.com a souhaité mieux faire connaître cet acteur aux internautes et lui a posé quelques questions…
P.M. Etes-vous né en France ou en Russie ?
S.B. Je suis né en Russie à Orel, une ville située à 364 km de Moscou, en 1962.
P.M. Etes-vous né dans une famille d’acteurs ou d’artistes ?
S.B. Pas du tout, mes parents étaient d’excellents ouvriers, et quand je dis excellents cela signifie qu’ils aimaient leur travail et mettaient un point d’honneur à bien l’accomplir.
P.M. Vous aviez envie de devenir acteur ?
S.B. Je voulais être clown. J’ai commencé par travailler un peu en usine et je n’ai pas pu entrer à l’Institut Culturel probablement à cause de mes origines juives, mais à 22 ans j’ai intégré le Conservatoire d’Art Dramatique de Yaroslavl. Là-bas on m’ a classé dans les marionnettistes, comme ça on ne me voyait pas, j’étais derrière le rideau (probablement pour les mêmes raisons).
P.M. Vous pensiez venir en France ?
S.B. Je serais de toute façon parti, en France où ailleurs : je ne pouvais que difficilement supporter les « il faut, tu dois… » ce n’était pas l’esprit de notre famille où la devise était celle de l’honnêteté et de la liberté.
P.M. Comment êtes vous venu en France ?
S.B. J’ai rencontré une jeune française, nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre et voilà. Je suis arrivé à Paris dans les années 90.
P.M. Quelle a été votre première impression de Paris ? Est-ce que cela répondait à votre attente, avez vous été surpris ou déçu ?
S.B. J’ai tout naturellement eu l’impression d’y être né, et d’y avoir toujours vécu.
P.M. Parliez-vous français ?
S.B. Pas un mot !
P.M. Comment avez-vous commencé votre carrière cinématographique ?
S.B. Grâce au hasard, non, disons plutôt grâce à la disponibilité.
Mon père disait : on peut se réveiller, se lever et puis se recoucher et c’est tout, ou bien on peut se réveiller, se lever et aller ouvrir la porte et le monde est là, il est à vous…
Ce qu’il faut c’est bouger !
J’ai rencontré Manuel Poirier en 1997 et mon rôle dans « Western » m’a valu d’être nominé aux Cesars en tant que meilleur espoir masculin. Quatre ans plus tard j’ai joué de nouveau dans le film de M. Poirier « Les femmes…ou les enfants d’abord ». Il y a eu d’autres films, « Le Bossu » de Philippe de Broca, » La Science des rêves » en 2006 etc.
P.M. Vous avez interprété des rôles très différents qui allaient de la comédie au polar en passant par la cape et l’épée etc.
S.B. Oui, je ne veux absolument pas m’enfermer dans un seul style de personnage, j’ai déjà joué un russe, un mexicain etc…
P.M. Avez-vous déjà joué au théâtre?
S.B. Pas encore et je reste libre pour tous les projets, que ce soit cinéma, télévision ou théâtre.
P.M. Nous souhaitons donc vous voir un jour prochain au théâtre.