Interviews
Le 15/08/2020

KHATIA BOUNIATISHVILI pianiste

Cette 12ème édition du Festival de Pianofolies a eu le privilège d’accueillir la pianiste
Khatia Buniatishvili en duo avec sa  soeur Gvantsa Buniatishvili
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P.M. Vous avez toujours étudié le piano à Tbilissi ?

K.B. J’ai d’abord étudié au Conservatoire d’Etat à Tbilissi, ensuite, en 2004, je suis allée me perfectionner à l’Université de Musique et des Arts du Spectacle  à Vienne.

P.M. Vous avez causé une sorte de déflagration dans le monde musical lors de premier concert en France.
Quel a été l’événement qui vous a propulsé sur les scènes internationales ?

K.B. Je pense que cela a été le concours Arthur Rubinstein à Tel-Aviv en 2008.
C’est un concours qui a lieu tous les trois ans et cette année-là, il n’y a pas eu de premier prix.
Mon premier concert en France a eu lieu à La Roque d’Anthéron ; à Paris j’ai joué dans beaucoup de salles de concert, à Pleyel, au Louvre, etc. : actuellement je suis en résidence à la Philharmonie de Paris.

P.M. Ce qui donnera au public parisien, plusieurs opportunités de vous entendre.
Aimez-vous Paris?

K.B. C’est une ville que j’aime énormément : j’aime ses monuments, sa culture, son ambiance : d’ailleurs j’y vis depuis 2011.

P.M. Vous jouez souvent avec orchestre : quel est le chef d’orchestre avec lequel vous ressentez la plus grande entente musicale ?

K.B. C’est Zubin Mehta, incontestablement.

P.M. Ce soir vous avez choisi de ne pas jouer en solo mais de présenter un progrmme à quatre mains avec votre soeur. Tout en étant pianiste, elle n’a pas embrassé la carrière musicale
de soliste ?

K.B. En fait elle a un autre métier : elle est manager.

P.M. Dans quel domaine ?

K.B. Elle est mon manager.

P.M. Le répertoire musical pour 2 pianos est assez réduit.  Certains pianistes font eux-mêmes des arrangements. Comment constituez-vous ce programme ?

K.B. Bien sûr, le répertoire est plus réduit mais il y a quand même beucoup de pièces intressantes et éventuellement nous pouvons faire des arrangements nous-mêmes.

P.M. Lors d’un récital, quel est le moment qui vous apporte le bonheur : juste avant le concert,
lors du concert lui-même ou bien lorsque  le concert est terminé ?

K.B.
C’est sans aucun doute, pendant le concert lui-même : curieusement, une fois le concert terminé, je ressens un grand vide.

P.M. C’est surement parce que vous libérez toute votre énergie durant le concert : vous vous investissez au maximum et donnez tout ce qui est possible.
Le public des Pianofolies aura donc le privilège de vous entendre demain soir avec votre soeur tandis que les parisiens devront patienter jusqu’au début septembre pour assister au concert de la Philharmonie.